LES AVENTURES D'ALICE ROY
Alice Roy personnifiait, pour nombre de fillettes des années soixante-dix, la jeune fille idéale.
Ses aventures, Alice ne les vit jamais en pauvre héroïne solitaire. Sa cousine Marion et leur amie Bess l’accompagnent. Parfois, les trois petits amis de ces demoiselles s’élancent à leur secours. Evidemment, Ned, Daniel et Bob s’avèrent dignes de leur amour, aussi beaux, galants et athlétiques qu’elles sont belles, élégantes et intelligentes. Surtout Alice et Ned, ressemblant à s’y méprendre au couple Barbie et Ken. La jeune détective habite encore chez ses parents. Du moins chez son père car sa mère est morte lorsqu’elle était enfant. Mr James Roy, avoué de renom, et Sarah sa gouvernante et deuxième maman, l’entourent d’une affection indéfectible. Par rapport à la littérature jeunesse d’alors, les lieux, les situations et les personnages étaient décrits avec justesse ; du coup les méchants semblaient véritablement prêts à accomplir les méfaits les plus sordides. L’écriture désuète risque de rebuter des jeunes lecteurs de ce 21ème siècle. Et puis que reste-t-il de cet idéal d’une jeunesse américaine dorée et naïve ? Il suffit de voir Paris Hilton pour comprendre combien ce modèle d’antan sent la naphtaline.
Et l’auteur dans tout ça ? Après recherches, je vous réponds Mildred Benson. Mais d’autres noms pourraient suivre. En effet, Carolyn Keene (devenu Caroline Quine en version Française) n’a jamais été qu’un pseudonyme regroupant un syndicat d’auteurs à l’imagination débordante et avides d’empocher facilement des droits d’auteurs. Une juteuse supercherie commerciale.
Malgré tout, j'aime à replonger dans Alice et son univers. J'y retrouve mon enfance, un goût et des impressions qui me font chaud au coeur. Pour ceux qui voudraient la découvrir, les plus jeunes surtout, je leur conseillerais d'acheter les éditions les plus récentes car remises au du jour. Pour les nostalgiques d'une époque révolue, si vous l'avez adorez, n'hésitez pas. Et pour les autres, tentez si votre curiosité vous y pousse mais je crains que ce ne soit trop tard pour accrocher aux basques de Mademoiselle Roy...