LE SURSIS, 1ère partie

Un homme dans la nuit, valise à la main, à l’affût du moindre bruit. En 1943, Julien, récalcitrant au Service du Travail Obligatoire (STO), devient un fugitif dans son propre pays. Il lui faut éviter les Allemands, la Milice, les traîtres. Avec l’aide de sa tante il s’installe chez son ancien instituteur, communiste juif qui a été emmené par les Allemands. Sa maison mise sous scellés semble la meilleure des planques à Julien. Et de là, il observe le village de Cambeyrac, ses habitants. Il a une vue imprenable sur la place, l’église et le café. Il se tient au courant des nouvelles et des rumeurs. Puis il y a Cécile, l’amour d’enfance, l’amour de toujours. Pour tous, il est mort au cours d’un bombardement dans le train qui le conduisait en Allemagne. Le jeune homme saura-t-il demeurer caché malgré les affres de la jalousie, les allées et venues nocturnes de la résistance, le meurtre du père de Cécile juste sous ses yeux ? Comment la guerre finira-t-elle pour ce villageois clandestin ?  

Avec des illustrations sublimes, des personnages réalistes, le lecteur aura l’impression de suivre un film. La BD à ce niveau s’assimile à du grand Art. Gibrat joue sur du velours, se procurer la deuxième partie de cet album s’avère une envie irrépressible. ♥♥♥